
Matrix - Lana & Lili Wachowski
(1999 - 2h30 ; 2003 - 2h08 ; 2003 - 2h18)
RÉVOLUTION DE LA SCIENCE FICTION


Cette saga constitue un tournant pour les films de science-fiction des années 2000. On y une vision dystopique dans laquelle les machines se sont rebellées et prennent le contrôle des hommes. Désormais, en 2139, c’est l’espèce humaine qui est au service des machines, constituant une source d’énergie, comme des sortes de « piles » (l’énergie solaire n’existe plus). Afin de stimuler le système nerveux à l’origine de la production d’énergie, les humains sont (conçus et) endormis dans des bulles artificielles et plongés dans la matrice. Cette matrice est système informatique, un logiciel, contrôlé par les machines qui donne lieu à un monde fictif où les hommes pensent être libres, dans les années 2000, inconscients de leur asservissement aux machines.
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Ainsi, on y retrouve tous les codes de la science-fiction : robots, machines, vaisseaux, logiciels informatiques développés, effets-spéciaux, univers futuriste et virtuel aux tons sombres et pessimistes. Les codes sont très complexes et il est nécessaire d’être concentré pour comprendre le fonctionnement de la matrice, ses programmes et le rôle réel des personnages. Dans le jargon, nous pourrions parler d’un « mindfuck movie » car plus on se plonge dans la saga notre cerveau est retourné par les retournements de situations, les nouveaux questionnements, jusque des théories très poussées sur le réel rôle de chacun.
ACTION !
C'est également un film d’action. En effet, le personnage principal Thomas A. Anderson alias Neo (son nom de hackeur) est repéré par un groupe de « résistants » à la recherche de « l’élu » qui sauvera l’espèce humaine, ou du moins la partie consciente qui en reste («Zion»). Après être débranché de la matrice, il prend conscience de la dure réalité, et s’enchaînent rapidement des combats, courses-poursuites, et scènes assez brutales dans lesquelles il essaie de vaincre les machines, mais surtout « l’agent Smith » un logiciel anti-virus qui finira par devenir malveillant et cherchera à s’émanciper de la matrice pour devenir réel.


PHILOSOPHIE
Au-delà d’une saga à l’intrigue novatrice, l’univers complexe et original avec des effets spéciaux, Matrix propose également une leçon philosophique sur la question de liberté et vérité. Nous pouvons faire un lien direct avec la Caverne de Platon lorsque Morpheus propose à Neo le choix paradoxal entre rester dans la matrice et vivre « librement » dans le mensonge ou sortir de la matrice (synonyme de la caverne) pour découvrir la réalité de 2139, dans laquelle les humains sont assujettis aux machines. En fait, ce film est rempli de métaphores et de sous-entendus, à commencer avec le nom du protagoniste « néo » qui signifie nouveau en latin, car il est le nouvel élu, l’élément qui va tout redémarrer. Plus on regarde la saga, plus on apprécie l’œuvre ingénieuse qu’elle s’avère être, et nous repérons des petits détails qui en disent long.
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Peut-être suis je touchée par ce côté philosophique et ce parallèle à la caverne de Platon dû à mon parcours littéraire? Quoiqu'il en soit il s'agit d'un film agréable à regarder qui mine de rien nous fait réfléchir sur notre perception de ce qui nous entoure


Voici l'allégorie de la caverne de Plato. Les hommes enchaînés sont ceux enfermés dans les concons artificiels, qui pensent que la réalité est les ombres qu'ils voient, autrement dit la réalité fictive simulée par la matrice. Ceux qui mentent et dirigent les ombres sont donc les machines qui contrôlent la matrice. Enfin, les philosophes qui sortent de la caverne pour découvrir la réalité sont ceux ayant choisi la pilule rouge dans Matrix, qui sortent de leurs coma artificiel.